Jusqu'ici tout va bien.. |
En les regardant profiter de leur temps libre, on pense à ces familles qui louent un mobile-home à l'année, juste pour pouvoir profiter d'un camping quasi-désert environ dix mois sur douze. Le calme à tout prix. Là aussi, c'est l'esprit camping : on boit le café chez l'un, puis l'apéro chez l'autre. Une ambiance on ne peut plus cordiale. Une façade qui peut faire envie.
Jolie scène |
Des questions intéressantes en soi. Parfois bien traitées (la gêne des voisins-amis, leurs difficultés à affronter les conversations post-rupture, leur propension à se refiler le bébé). Parfois beaucoup moins bien, le vrai problème du film étant le rythme. Trop lent. Par ailleurs, les transitions brouillonnes, qui ont l'inconvénient de gâcher certains effets (et du même coup quelques scènes), ne nous aident pas à accrocher. On veut suivre pourtant, on a plaisir à voir la belle Noémie Lvovsky (et son sourire), on a de la volonté. En vain. Cela ne marche pas. Un manque de fluidité évident. Trop de silences qualifiés à tort d'intelligents. Comme si l'auteur n'avait pas pensé à son public, comme si elle était restée bloquée dans sa propre tête, avec ses raccourcis maison, ses préceptes, ses mécanismes. On ne la suit pas.
Même la fin (ils se remettent ensemble), qui pourtant a son intérêt (ne serait-ce que pour le sourire génial de Karin Viard à la barrière), sort de nulle part.
On notera toutefois les prestations rafraîchissantes de Laure Calamy, très juste, et de Philippe Rebot qui, encore une fois, a le mérite d'aérer le récit.
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