Et puis, le grain de sable.
Une serveuse (Leïla Bekhti), belle et jeune, qui se présente comme une ancienne patiente. "Vous étiez gentil". Il ne se souvient pas d'elle mais semble la croire sur parole. Il en a vu tellement.
Une rencontre troublante mais assez vite oubliée. On continue. Puis, il y a les roses. Rouges. Il en reçoit à l'hôpital, au cabinet, chez lui. Les roses rouges sont partout. Qui les envoie? Pourquoi? La serveuse? Que veut-elle? On ne sait pas. Ce que l'on sait, c'est qu'elle est partout : à l'opéra, dans la rue, chez l'ami et collègue psy (Richard Berry). Il la croise sans arrêt, et le mystère grandit. Comme dans Caché de Haneke. Un peu flippant.

Son meilleur ami ensuite, qui n'est pas qu'un simple spectateur désintéressé. Il a toujours aimé Lucie mais, bon joueur, avait dû s'effacer. Ce n'était pas le préféré de toute façon. Une frustration malgré tout. La brèche est ouverte. Peut-être l'occasion de sa vie. Une vie à moitié vide, ratée.
Le réalisateur, au fond, nous trimballe. On accroche grâce à l'ambiance posée du film. La rencontre relance le rythme et notre intérêt. Mais la suite est encore plus intéressante, plus profonde. Cette belle famille montre son vrai visage, celui que la triple couche de vernis couleur saumon dissimulait si bien. Les frustrations, les concessions, les choix de vie, les coups bas, tout cela remonte avec élan... Un bon film bien interprété.
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