La Liste de Mes Envies (Didier Le Pêcheur)

Une Mathilde Seigner nouvelle (souriante, serviable, humble, discrète) gagne dix-huit millions au Loto.
D'abord sous le choc, elle décide de ne rien dire à personne. Elle choisit aussi de ne pas encaisser le chèque. Elle attend, elle réfléchit, elle pense à ça calmement. Ça tombe mal en fait, alors que tout allait bien, alors que son mari s'était enfin décidé à arrêter de boire, alors que le chiffre d'affaires de sa boutique, grâce à un blog dont tout le monde parle, se mettait enfin à décoller. Elle a peur de l'argent et de ses ravages, en fait. Elle a sûrement raison. Les gens changent, elle le sait, pas la peine de le lui rappeler. Elle veut conserver sa petite vie, ce rythme, ses amies, ses clientes. Un petit confort précieux. Sa devise pourrait être la suivante : "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras"

La moustache, mais sans la voix...

Bref, le film parle de ça, de ce refus, de cette frilosité. C'est long, niais, mal joué (Marc Lavoine, putain) et vraiment sans intérêt. C'est agaçant (la Mado qui pleurniche pour un rien, les scènes au siège de l'Euro Millions plus grotesques les unes que les autres, la moustache et la voix ridicules de Boisselier,...), on sent la broderie autour (le père amnésique, le bébé mort-né, l'amant,...). Un petit calvaire, quoi. J'aurais préféré qu'elle l'encaisse tout de suite son chèque, et qu'on n'en parle plus...