Alex (Jalil Lespert) est un déserteur.
Jeune Pied-Noir et fils d'un ancien mafieux local, il revient à
Marseille, quatre ans après l'avoir quittée. À l'époque, il avait en effet
bien merdé et avait dû fuir, se faire oublier, quitte à laisser
tomber l'amour de sa vie, Katia (Sabrina Ouazani), qui est aussi sa
sœur par alliance.
Bref, Alex est de retour donc, bien amoché
par la Légion, son passage en Afghanistan et les horreurs de la
guerre. Traumatisé, pressé, parano, il se précipite. Son retour,
du coup, ne reste pas secret bien longtemps. Il a clairement frappé aux
mauvaises portes. Les gens changent, s'adaptent. Des girouettes.
C'est un peu ça le business, le milieu. Mais il est motivé, il est venu
chercher sa belle, il veut l'emmener loin et enfin retrouver une vie
normale.
On pense à quelques films sur le grand
banditisme récents (Les Lyonnais, Truands,
La Mentale,...).
On a les gueules (Tchéky Karyo et Olivier Rabourdin, déjà dans Les
Lyonnais), les intrigues
(drogues, putes, clans, embrouilles, trahisons), le décor
(Marseille, bien crade). Le
milieu général est connu donc. Mais, cette fois-ci, il y a la
touche Jalil Lespert, une véritable valeur ajoutée.
Le regard
noir, meurtri, dur, perdu. Il
relève le film en l'approfondissant.
Une
œuvre très agréable à
défaut d'être très originale. La dernière demi-heure est très
réussie. Des scènes marquent les esprits (à l'hôpital, au repas
de famille ou quand Alex pète littéralement un plomb sur le
trottoir) et
rattrapent cette histoire d'inceste sur fond de guerre d'Algérie un
peu lourdingue.
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